Le 3 décembre 2024, Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens, qui est également un activiste connu, a été arrêté à son domicile, au retour de ses voyages officiels en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Selon ses proches, il a été emmené par un groupe d’hommes armés non identifiés, sous les yeux de sa femme et de ses enfants. Son ordinateur portable, son téléphone mobile et sa valise ont également été saisis. Lors de son arrestation, aucune raison n’a été donnée.
Deux jours après son arrestation, ses avocats l’ont retrouvé au Service Central de Lutte Contre le Terrorisme et la Criminalité Transfrontalière où ils ont été autorisés à le rencontrer.
Selon ses avocats et un communiqué de presse publié par l’association Alternative Espaces Citoyens, Moussa Tchangari a été inculpé pour apologie d’actes terroristes, atteinte à la sécurité nationale et association de malfaiteurs en relation avec le terrorisme.
Selon certains médias, les charges retenues contre Moussa seraient liées à son franc-parler et à ses prises de position critiques à l’égard du régime en place. D’autres rumeurs affirment que son enlèvement pourrait être lié aux commentaires qu’il a faits lors des événements auxquels il a participé en Côte d’Ivoire et au Nigeria. Cependant, aucune explication officielle n’a encore été fournie.
La Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest condamne l’arrestation arbitraire de Moussa Tchangari et demande sa libération immédiate. Nous appelons également les autorités à cesser d’intimider les voix critiques.
