La Matinale, un journal progouvernemental, a été suspendu le 22 janvier 2013 pour trois publications par le Conseil National de la Presse (CNP), l’organe de régulation de la presse.
La correspondante de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que le journal été suspendu pour avoir prétendument publié des articles choquants.
Selon la correspondante, le CNP a, dans une déclaration lancée le 22 janvier, affirmé que « depuis le mois d’août 2012, sous le fallacieux prétexte de dénoncer la dépravation des mœurs, La Matinale sert aux lecteurs, une forme de pornographie épistolaire ». La déclaration a également indiqué qu’en dépit d’une série d’avertissements, le journal a manqué de mettre fin à cette pratique.
Selon l’organe de régulation, M. Diabaté Lanciné, le directeur de publication du journal, et M. Christian Kocani, l’auteur de l’article, ont été convoqués au bureau du CNP mais ils ont manqué de s’y présenter. Toutefois, ce dernier a répondu à une convocation précédente.
Par conséquent, conformément à l’article 21 de la loi du 14 décembre 2004 sur le régime juridique portant sur la presse, l’organe de régulation a reconnu La Matinale coupable et l’a suspendue pour trois publications.
Dans un développement connexe survenu le même jour, le CNP a convoqué pour interrogatoire, L’Eléphant Déchaîné, un bihebdomadaire satirique, suite à l’attribution de certaines déclarations au président Alassane Ouattara.
Selon la correspondante de la MFWA, l’organe de régulation a interrogé M. Assalé Tiémoko, le directeur de publication, au sujet de ces déclarations et a astreint le journal à une meilleure appropriation des techniques de la satire, tout en tenant compte de la réalité ivoirienne.
