La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) rend hommage aux femmes du Ghana et de toute l’Afrique de l’Ouest pour le rôle courageux qu’elles jouent sans cesse aux niveaux local, national et international, en particulier pendant la pandémie de COVID-19.
La MFWA félicite en particulier toutes les femmes qui ont mis leur vie en danger en tant que travailleuses de la santé et soignantes de première ligne pour sauver des vies, et en tant que journalistes pour tenir le public informé de la pandémie, même au pic de la pandémie.
La pandémie de la COVID-19 a sans aucun doute mis en relief les défis et les inégalités auxquels les femmes continuent d’être confrontées dans les espaces hors ligne et en ligne, alors qu’elles sont les plus touchées par les effets dévastateurs de l’épidémie de COVID-19.
La situation s’est aggravée lorsque la COVID-19 a contraint un grand nombre d’activités et d’engagements hors ligne à se lancer dans le monde en ligne, en raison des mesures de sécurité et des restrictions de mouvement mises en place par divers gouvernements pour contenir la propagation du virus.
Malheureusement, de nombreuses femmes au Ghana et en Afrique de l’Ouest restent hors ligne en raison des difficultés rencontrées, notamment en matière d’accès, d’abordabilité, de culture numérique et de harcèlement en ligne, comme le souligne un rapport produit par la Web Foundation et la MFWA. Ainsi, alors que le monde a pratiquement effectué une transition vers une société en ligne, de nombreuses femmes de la région ont été laissées pour compte, perdant ainsi des opportunités commerciales et des services qui étaient essentiels à leur survie et à leur autonomisation économique.
Les filles ont également connu un bon nombre de difficultés avec la COVID-19, car la technologie est devenue le centre de l’éducation en raison de la fermeture des écoles et du transfert des activités d’apprentissage et des leçons en ligne. De nombreuses filles, y compris celles des zones urbaines et plus particulièrement celles des zones rurales, ont été laissées pour compte car elles n’avaient pas d’accès et de compétences numériques.
En accord avec le thème de la Journée internationale de la femme 2021 (#ChooseToChallenge), la MFWA a choisi de mettre au défi les gouvernements d’Afrique de l’Ouest, afin de créer un environnement favorable qui permettra aux femmes d’avoir un accès équitable à Internet et aux autres TIC.
Au Ghana, la MFWA, avec l’appui financier de la Web Foundation, a entrepris une cartographie de certains documents politiques afin d’identifier les lacunes à combler pour que les femmes aient accès à Internet et aux autres TIC et puissent les utiliser.
En outre, le rapport qui sera bientôt lancé souligne que la fourniture de données ventilées par sexe est l’un des principaux défis à relever dans les politiques. Il est donc difficile de mesurer les progrès réalisés pour réduire la fracture numérique entre les hommes et les femmes. Le financement de la mise en œuvre de certaines des politiques susceptibles d’améliorer la participation des femmes aux espaces en ligne est également un autre défi majeur identifié, au même titre que l’absence ou l’insuffisance de mesures de sensibilisation dans de nombreuses politiques.
L’organisation lance donc un défi au gouvernement pour qu’il démontre son engagement à combler le fossé numérique entre les sexes en adoptant les recommandations formulées dans le rapport de base sur les questions relatives aux droits des femmes en ligne au Ghana et le plan d’action en cinq points proposé dans le bulletin sur le Ghana.
En tant qu’organisation, la MFWA continuera à promouvoir les droits des femmes en ligne dans le cadre de son programme sur les droits numériques. Nous restons engagés à impliquer les parties prenantes concernées et à former les groupes de défense des droits des femmes, les journalistes et les blogueurs afin de les armer pour soutenir le plaidoyer et contribuer à la création de contenus en ligne pertinents qui répondent aux besoins des femmes et des filles au Ghana et dans le reste de l’Afrique de l’Ouest.
La Journée internationale de la femme est célébrée chaque année le 8 mars.
